Le Monde Merveilleux des Huiles Essentielles, Entretien avec Audrey Berger, formatrice et créatrice du cursus Aroma & Massages (3/3)

Biopulse Audrey Berger

Cultivatrice de plantes médicinales, Audrey Berger est aujourd’hui masseuse bien-être, formatrice et créatrice du cursus Aroma & Massages chez Biopulse Formation, à Paris.

Les stagiaires de Biopulse la connaissent à travers les incontournables formations qu’elle anime, et le suivi qu’elle assure auprès de chacun·e en qualité de directrice pédagogique.

Discrète sur elle même mais vibrante comme une plante, nous lui avons posé à la Maison Biopulse quelques questions pour savoir ce qui l’a emmenée par ces chemins et ce qui l’émerveille autant dans la compagnie avec les Huiles Essentielles.

Ceci est la troisième et dernière partie de notre entretien. Vous pouvez lire la première partie ICI et la deuxième

LE MONDE MERVEILLEUX DES HUILES ESSENTIELLES

(Biopulse) Qu’est-ce qui t’émerveille le plus dans le monde des Huiles Essentielles ?

(Audrey) C’est la découverte. La découverte d’un monde à part entière. Souvent je parle des Huiles Essentielles comme de personnages. Pour moi, elles sont comme tout un petit peuple… Je n’arrête pas d’explorer, je vais de découverte en découverte avec elles.

Qu’est-ce qui fait qu’on aime une HE ou pas ?

C’est très subjectif ! Ça dépend vraiment de chacun, du vécu avec l’odeur, la mémoire qui va avec, ce qu’elle évoque. Il n’y a pas en soi des odeurs qui puent et d’autres qui sentent bon. Il peut y avoir des odeurs qui s’apprivoisent.

Au premier abord, je peux être un peu rebutée par une HE, mais c’est un produit vivant en quelque sorte, et la relation est vivante, et moi aussi je suis vivante, donc mon rapport à une HE est toujours en évolution. Pendant très longtemps je peux détester une odeur et puis un jour me mettre à l’aimer – peut-être quand un vécu qu’elle me rappelait est devenu moins inconfortable.

Tu es masseuse, formatrice aussi, tu as connu beaucoup de personnes en apprentissages, ou qui pratiquent déjà. As-tu remarqué des obstacles, réels ou imaginés, qui nous empêchent de nous mettre à travailler avec des HE ? Parfois je me dis que c’est trop compliqué pour moi, que je ne suis pas organisée, que je vais gâcher des produits…

Oui. Ce que j’entends le plus souvent est « Ça me fait peur ». La peur de faire n’importe quoi, de mal faire. Alors, Ok. Ce n’est pas un mauvais point de départ, je préfère même partir de là ! On peut voir que pour commencer, on n’a pas besoin de beaucoup d’HE. Il y a un peu des effets de mode aussi mais on est pas obligé de tout suivre non plus. Ce qui peut rebuter est que ça a l’air d’être tout un monde, et en effet ça l’est, mais on a pas besoin de tout connaître sur toutes les HE pour pratiquer ! Non. On a besoin de connaître des notions, quelques règles simples pour pratiquer en sécurité, et à partir de là de choisir 3, 4, 5 HE, celles qu’on va bien connaître, avec lesquelles on va développer un travail…

On choisit ses alliées en quelque sorte

Exactement. Et ça peut suffire. Pas besoin d’une aromathèque de 30 HE. Avec 4 ou 5 HE on peut faire énormément de choses.

Quelles sont tes HE préférées ?

Ah ah ! C’est très difficile de répondre à ça, parce que j’en ai beaucoup et je les aime toutes. Mais j’ai quand même des préférées. Disons que j’en ai toujours une qui se dégage des autres, par période. En ce moment ma préférée, c’est la Verveine citronnée. C’est celle que j’ai dans mon sac en ce moment. Et puis à un moment donné elle va laisser sa place à une autre.

Quelle est donc la petite histoire de la Verveine Citronnée ?

C’est une plante très connue pour la tisane. Elle est assez précieuse, parce qu’elle donne peu d’HE pour la quantité de plantes. C’est une grande plante du système nerveux. Elle calme. Elle donne chaleur, lumière, elle est bonne pour les états de déprime. En ce moment nous sommes en hiver, c’est une bonne plante de saison, contre les déprimes hivernales.

Peux tu donner un exemple d’une HE ignorée alors qu’elle aussi est merveilleuse ?

Oui, on veut toujours aller chercher des HE exceptionnelles, qui viennent du bout du monde… Moi j’aime travailler avec les plantes qui poussent autour de nous, qui vivent avec nous, comme nous…

Des plantes qui vivent les mêmes conditions climatiques que nous, subissent les mêmes stress…

Parmi celles présentes mais peu connues, je peux citer la Carrotte Sauvage. Ce sont des fleurs qui poussent partout. Dans les champs, sur les bords des routes.. Des fleurs blanches en ombelles avec une petite fleur noire à l’intérieur, comme un petit œil. Elles donnent une huile qui est phénoménale, pour la régénération cellulaire, pour la peau, et pour le foie. Elle draine le foie. Une autre plante bien de chez nous est l’Angélique. Une HE assez précieuse aussi, remarquable pour l’ancrage. Ce serait vraiment l’huile du masseur en fait, elle aide beaucoup à trouver son ancrage, ses racines, à se centrer dans l’instant.

On ne les voit pas en boutiques…

Non. L’Angélique parce qu’elle est assez chère et peu connue. Mais c’est une très belle plante, par son odeur et ses propriétés.

As tu donc toujours tes HE sur toi comme une artiste a toujours ses crayons ?

Oui ! J’ai toujours au moins 3 flacons dans mon sac ! Et dans ma poche, ma préférée du moment, que je respire régulièrement…

Aussi bien pour toi que pour avoir en massages ?

Oui, c’est ça ! Pour moi, pour des massages, pour des situations aussi. Pour dynamiser une pièce, m’accompagner ou accompagner quelqu’un. Pour apaiser une angoisse, un coup de stress, une petite douleur… Pour se faire plaisir, connecter un peu avec la nature, simplement.

Retrouvez Audrey Berger et les Huiles Essentielles en formation dans le module de découverte Aroma et Massages Initiation (2 jours) et dans le Cursus Aroma & Massages (23 jours, répartis sur 7 mois)